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Les projections tronconiques (souvent simplement appelées coniques) sont de la forme
Du fait qu'on n'a pas forcément et que n est paramétrable,
on peut fixer deux conditions supplémentaires : généralement on impose à
deux parallèles d'être automécoïques (déformation localement nulle).
Cette classe de projections est très intéressante car elle permet
d'obtenir les projections cylindriques et azimutales comme cas limites
(un cône dont le sommet est à l'infini ou au contraire sur la sphère), et
offre donc une plus grande variété, qui permet de mieux choisir la
position d'erreur minimale sur la carte. Cependant, ceci est rarement
reconnu car on n'utilise, à tort, que l'aspect direct des projections
coniques (c'est-à-dire que l'on prend toujours des cônes dont l'axe passe
par les pôles). Voici un exemple où on a essayé de minimiser l'erreur sur
les deux Amériques.
La condition de rendre un parallèle automécoïque s'écrit,
(d'après 2 et 3)
n partant de deux parallèles automécoïques (que nous noterons
et
), et en raisonnant comme précédemment, on trouve
facilement n et
. Les calculs sont parfois longs mais restent
simples, et on peut donc se contenter d'énoncer les résultats (sauf pour
la projection conique perspective, qui n'est jamais utilisée car les
déformations sont très grandes, et qui donne lieu à de très longs calculs
sans intérêt). On peut aussi imposer qu'autour d'un parallèle, l'erreur
soit seulement du second ordre, ce qui revient à faire tendre
vers
dans les expressions pour 2 parallèles distincts. Une
façon équivalente d'obtenir ce cas particulier consiste à poser
ce qui avec
aboutit à
Dans les paragraphes qui suivent nous donnons entre crochets le cas particulier d'un parallèle du second ordre.
Pour les figures, on a pris des parallèles automécoïques à 30 et 60 degrés de latitude nord, ce qui représente correctement les zones de latitude européenne.
(Comparer avec la projection azimutale équivalente de Lambert quand
.)
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