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En coordonnées polaires, les projections azimutales sont de la forme
,
avec
, ou plus simplement, en
posant
(z est la colatitude de M et simplifie
les calculs),
,
avec
.
Il existe une infinité de projections azimutales perspectives (comme de
projections cylindriques perspectives). On n'étudiera donc que deux cas :
le point de vue est soit au centre de la sphère, soit à l'infini. Pour
les mêmes raisons que pour les projections cylindriques on considérera
uniquement des projections sur un plan tangent, de manière à ne pas avoir
de déformation au voisinage du point central (donc
).
. Ceci est la projection gnomonique (ou
centrale). Elle ne peut représenter qu'un hémisphère et déforme beaucoup,
mais elle est orthodromique : en effet le plan de tout grand cercle de la
sphère passe par le centre de projection, et donc tout grand cercle sera
représenté par une droite, et réciproquement.
. Cette projection ne
peut représenter qu'un hémisphère et aplatit considérablement les zones
proches de l'équateur, mais les parallèles ont leur vraie grandeur, et
surtout elle correspond à la vision de la Terre pour un observateur placé
dans l'espace, et est donc visuellement satisfaisante.
(au signe près, qui n'est qu'une
rotation).
![\[
-f(z)f'(z)=\sin z
\]](carto077.png)
(au signe près) : le rayon est égal à la
longueur de la corde joignant A, point de tangence, à M.
![\[
f(z)^2=\sin^2z\,f'(z)^2
\]](carto079.png)
![\[
f(z)=2\tan z/2
\]](carto080.png)
Ceci est la projection stéréographique et elle correspond en fait à une projection perspective dont le point de vue serait diamétralement opposé au point de tangence.
On peut trouver une relation dans le plan complexe entre la projection stéréographique et la projection de Mercator :
![\[
\text{stéréographique}=e^{i\text{Mercator}}=e^{i\phi-\pounds}
\]](carto081.png)
Signalons une transformation couramment utilisée pour les projections azimutales. La transformation d'Aïtoff-Hammer (Aïtoff l'a inventée pour la projection de G. Postel et Hammer n'a fait que l'appliquer telle quelle à d'autres projections). Elle se base sur l'aspect transverse de ces dernières (ce qui change totalement les aspects des parallèles et méridiens) et consiste à diviser les longitudes par un nombre supérieur à 1 (2 en général), à appliquer la projection transverse à la surface partielle de sphère ainsi obtenue, et à remultiplier les abscisses par ce nombre. De manière intéressante, cette transformation conserve la propriété d'équivalence.
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