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Mais les projections sont surtout classées selon les propriétés qu'elles conservent (pour les optimistes) ou le type de déformations qu'elles induisent (pour les pessimistes) :
Les projections
Les autres projections sont dites aphylactiques.
Hors de cette classification, une projection azimutale conserve les angles dont le sommet est le centre de la projection (les azimuts) et les projections orthodromiques conservent les géodésiques (voir la conclusion de cet article).
Il existe des conditions simples pour juger de l'équivalence ou de la conformité d'une projection. On notera M le point de la sphère (de rayon pris égal à ) de longitude et de latitude , N son projeté de coordonnées x et y dans un repère orthonormé, avec en coordonnées polaires et .
L'aire d'un petit élément de surface de la sphère, d'étendue en longitude et en latitude, est
L'aire orientée de l'élément correspondant sur la carte est
Si cette quantité est positive, on obtient une image directe de la région considérée, sinon on obtient une image retournée. L'échelle locale, pour les aires, d'une projection est donc définie comme
(si le second terme est non nul au pôle, cette quantité y est infinie).Pour une projection équivalente, cette quantité vaut 1, on en déduit :
De la même manière, on définit l'échelle locale sur les méridiens par
et sur les parallèles parCette fois-ci on ne peut distinguer une image retournée : à laquelle des deux échelles attribuer un signe négatif ?
Une projection sera conforme si et seulement si elle est localement assimilable à une similitude, autrement dit si le quadrilatère représentant un petit rectangle de la sphère est lui-même un rectangle et que les échelles des méridiens et des parallèles sont localement égales. On en déduit :
Pour avoir ceci en coordonnées polaires, il suffit de remplacer les termes en par et ceux en par .
Si on note , et si f est une application holomorphe et g une projection conforme telle que , la projection est elle aussi conforme puisque f est assimilable localement à une similitude. Réciproquement, si deux projections injectives sont conformes, il existe nécessairement (si on tient aussi compte des points à l'infini) une application holomorphe transformant l'une en l'autre, car la fonction transformant l'une en l'autre doit elle aussi être assimilable localement à une similitude. Ainsi on peut obtenir toutes les projections injectives conformes à partir d'une seule par composition par des fonctions holomorphes.
Enfin, pour les projections équidistantes, l'échelle sur les méridiens vaut 1, ce qui donne :
On peut appliquer ces résultats pour retrouver les projections couramment utilisées. On étudiera dans chaque catégorie principale (cylindrique, azimutale, tronconique) les projections perspectives, équidistantes, équivalentes, conformes.
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