La famille du mot gens, qui vient d'une racine *gen- , gne- , (g)na- , signifiant "engendrer, naître", a été très... féconde.
On y trouve gent au sens de "bien né", qui a donné gentil, engin ("bien inventé, bien créé"), génie (qualité congénitale) ou encore agencer, avec dans tous les cas un sens mélioratif lié à la "bonne origine".
Dans l'idée d'engendrer on trouve germe, germain, généalogie, gonade, indigène, génétique, prégnante ("enceinte"), puis imprégner. Par privation, on obtient néant (latin ne gentem), ingénu ("homme libre, sans attaches"), ou dégénérer.
Ce qui est engendré ensemble renvoie au genre, et ce qui est du même genre est général, est placé avec ses congénères.
On y rattache aussi le groupe de naître, né, naïf, auxquels sont liés nature et nation.
La forme gotique kunni a laissé en anglais kin, kind et en allemand Kind.