Idée que l'observation du Bien, de l'organisation dans la nature révèle un Etre suprême, et que même si ce Bien est dû à l'action des lois physiques, le fait que ces lois le produisent est dû à leur origine divine. Mais :
1) Idée du Bien doit dans le développement de la métaphysique apparaître avant l'idée de Dieu ce qui est difficile (mais possibilité de définir arbitrairement le Bien sans justification, mais alors le lien avec Dieu est tautologique : on pourrait en faire autant en définissant le Bien comme ce qui est usuellement désigné comme le mal, et mener le même raisonnement pour proiuver le diable=Dieu).
2) L'humain est par définition adapté à son environnement, qu'il trouve donc bon (par sélection naturelle) : le fait que le monde soit bon n'est pas nécessaire à cause des lois de la physique mais de celles de la logique (qui permettent de développer le principe de sélection naturelle), ce qui recule selon le même mécanisme, et l'argument physico-théologique devient alors : si les lois de la logique conduisent à l'existence, à la possibilité de quelque chose de viable se reproduisant et étant donc soumis à la sélection naturelle, cela prouve leur origine divine [mais la logique préexiste métaphysiquement à Dieu]. Possibilité d'user alors du principe anthropique : si nous pensns, c'est que nous existons, donc pour un être pensant, cette possibilité est nécessaire ; ou bien, si existence de plusieurs univers, certains permettent la vie et d'autres non, mais on ne voit que par définition que ceux qui la permettent -> impression de finalisme (le principe anthropique ne répond pas seulement à "Pourquoi les lois sont-elles bonnes ? " mais aussi à "Pourquoi y a-t-il des lois ? "). La notion de bien vient donc de l'homme, ce qui subordinerait Dieu à l'homme qui le pense. De plus, si existence de Dieu, il n'y aurait pas alors besoin du mécanisme, dans la sélection naturelle, d'essai-erreur (très coûteux en énergie et en malheurs), mécanisme qui est pourtant observé dans le monde avec autant de certitude que l'observation de base de la preuve physico-théologique, à savoir le Bien et l'organisation de la Création. D'ailleurs l'état final du mécanisme évolutif comporte souvent des bizarreries et légères imperfections révélant un état antérieur différent, qui n'existeraient pas chez un objet conçu de toutes pièces.