Complexité peut être à la base d'une philosophie, comme de Mouvement, la Raison, le travail etc.
En particulier : apparition d'une organisation au niveau global sans qu'elle soit planifiée ou imposée par une organisation supérieure si les individus sont adaptés. Pour les sociétés humaines (ou animales évoluées), l'organisation apparaît en cas de programmation, génétique ou sociale par l'éducation, ou par intelligence. Pour des mécanismes, l'organisation apparaît par la superposition d'"individus" (ou d'atomes, au sens étymologique de "qui ne peut être divisé" en unités moins complexes) qualitativement simples en grand nombre (cf. la théorie mathématique des systèmes dynamiques ou "chaos"). Conséquences économiques : libéralisme si on estime que tous les acteurs économiques principaux sont suffisamment conscients du fonctionnement de l'ensemble et des conséquences de leurs actes -> nécessité d'informations.
Elaboration de la complexité : échelon par échelon. Quand un échelon a atteint la complexité maximale réalisable (ou rentable, car il peut ne pas exister de limite), l'organisation se fait alors au niveau des rapports entre les éléments de tous les échelons précédents, qui s'organisent alors dans des rapports plus ou moins proches, certains pouvant même perdre leur individualité par symbiose (ce qui ne signifie pas la disparition des éléments indépendants d'échelon inférieur). Ex : molécules -> molécules organiques (complexité maximale constatée pour les molécules) -> organisation de certaines molécules en cellules (ce qui n'exclut pas que d'autres molécules restent individualisées) et apparition de rapports entre les molécules et cellules -> organisation de certaines cellules en organismes (ce qui n'exclut pas l'existence de cellules individuelles comme les bactéries) et apparition de rapports entre organismes et cellules et entre organismes et molécules -> organisation des organismes en sociétés (stade actuel). Conservation des objets de niveau antérieur -> pas possible de considérer les relations comme objets et d'étudier les relations entre les relations, en répétant toujours le même mécanisme (en fait, possible mais pas exclusif). Le processus complexifie les objets, les relations entre ces objets : quand complexité maximale des relations sera atteinte, nouveau schéma d'organisation (à découvrir). Ainsi pas opération seulement sur les objets en complexifiant leurs relations, mais aussi sur les relations en complexifiant leur [...] et ainsi de suite. Ce n'est pas forcément une suite mais plutôt des processus hiérarchisés : croissance dans des dimensions diverses : première dimension pour la croissance des objets, deuxième pour la croissance des relations entre objets, troisième pour la croissance des [...] entre relations... Donc : pas forcément attendre la fin d'une étape avant de commencer la suivante (mais quand même minimum d'organisation des objets pour apparition des relations).
Rapport avec la dialectique : philosophie classique prend en compte les objets, dialectique prend en compte le mouvement donc les relations entre objets, etc.. Ainsi la philosophie de la complexité inclut la dialectique.
Ainsi l'accent est mis non pas sur les individus (qui sont en fait toujours composés du matériau de base de complexité minimale) mais sur les rapports entre ces individus (cf. la mathématique qui opère souvent non plus sur les objets mais sur les relations entre ces objets), considérés eux-mêmes comme objets à l'étape suivante.
Cela est possible car les rapports croissent de façon exponentielle avec le nombre d'individus de la population, ce qui permet d'expliquer quantitativement les phénomènes qualitativement complexes, en évitant les inconvénients d'une approche purement quantitative puisque l'apport qualitatif est celui des rapports entre individus.
Philosophie à formaliser selon schémas d'organisation.