Note : les notes sont assez importantes ; elles constituent (en volume) la moitié de l'exposé.
Le scepticisme entendu comme absence de toute vérité absolue est irréfutable, si l'on ne se donne pas des principes d'où partir1.
Tout objet défini existe2. (Principe)
Ce qui a été pris comme principe ou définition est une vérité. (Définition)
La logique permet de passer d'une vérité à une autre vérité. (Principe)
Les tautologies sont des vérités. Sous la forme : axiomes/définitions impliquent théorème, les théorèmes mathématiques sont des vérités. (Théorème)
Il y a3 un mode particulier d'existence appelé existence réelle4. Le monde est l'ensemble de ce qui a une existence réelle. L'existence réelle est caractérisée par ces propriétés qui la définissent : 1) toute propriété portant sur le monde5 est vraie ou fausse6 2) les tautologies et théorèmes mathématiques sont exclus de l'existence réelle 3) un ensemble de choses ayant une existence réelle n'a pas l'existence réelle, il est dit avoir une existence abstraite7. (Définition)
Est donné un ensemble de perceptions possédant ou non certaines propriétés. Est donné un système cognitif qui peut décider de la vérité/fausseté de certaines propriétés de ces perceptions et opérer des déductions logiques sur ces perceptions. Est donné un ensemble de propriétés possibles des perceptions appelé volonté. (Constat-définition)
Le moi est le regroupement des perceptions, du système cognitif et de la volonté8. (Définition)
Les éléments de la volonté sont des désirs. Un désir est dit réalisé si la propriété qu'il représente est vérifiée par les perceptions. (Définition)
Est dit intérieur à moi un élément de mes perceptions qui est (toujours9) en accord avec la volonté10. Il sera aussi appelé comportement11. Est dit extérieur tout le reste12. Est appelé extérieur perçu l'ensemble des perceptions qui sont extérieures. (Définition)
Le moi, la volonté, l'ensemble des perceptions sont extérieurs à moi13. (Théorème)
Il y a un sous-ensemble des objets ayant une existence réelle qui modélise l'extérieur perçu. Il est appelé cause des perceptions. (Principe)
Il y a des désirs non réalisés14. (Constat-définition)
Il y a un objet extérieur à moi ayant une existence réelle. (Théorème)
On appelle propriété connaissable portant sur des objets extérieurs une propriété dont la négation impliquerait une certaine propriété de mes perceptions, laquelle propriété n'est pas satisfaite15. (Définition)
Certaines propriétés des objets extérieurs ayant une existence réelle ne sont pas connaissables16. (Théorème)
Certaines propriétés des objets extérieurs ayant une existence réelle sont connaissables17 18. (Théorème)
En un sens à préciser, les propriétés connaissables des objets extérieurs réels sont celles se référant à la « structure logique », tandis que leurs propriétés inconnaissables sont celles se référant à des propriétés « réelles »19. (Conjecture)
Une hypothèse scientifique20 est une affirmation telle que « telle propriété de mes perceptions est (toujours) vraie », ou encore « chaque fois que telles propriétés de mes perceptions (appelées paramètres) sont vraies , telle autre (appelée objet) l'est ». L'hypothèse est dite non falsifiée si mes perceptions la satisfont. (Définition)
Une théorie scientifique est un ensemble d'hypothèses scientifiques assorti de toutes les conséquences logiques de ces hypothèses ; son objet, ses paramètres sont l'ensemble des objets, paramètres de ses hypothèses21 22. (Définition)
Une théorie scientifique est dite achevée si, pour chaque état des paramètres, affirment que l'objet est dans un état précis (complètement déterminé), indépendamment des propriétés de mes perceptions qui ne sont ni des paramètres ni des objets. (Définition)
À chaque partie des perceptions, on peut associer un modèle du monde (unique à isomorphisme près), appelé monde physique pour cet objet, qui est la plus simple cause possible23 cet objet. Le monde physique de l'ensemble de mes perceptions est appelé monde physique tout court. (Théorème)
Toute monde contenant une cause possible d'un objet contient une partie isomorphe au monde physique de cet objet. (Théorème)
Les hypothèses de toute théorie non falsifiée sont vérifiées par le monde physique de l'objet de cette théorie. (Théorème)
Les éléments du monde physique d'une théorie non falsifiée sont dits avoir une existence physique dans cette théorie. (Définition)
Du point de vue de l'élaboration de la science, il est plus simple et efficace de travailler en supposant que le monde est le monde de la théorie, c'est-à-dire que l'existence réelle et l'existence physique se confondent.
Hypothèse métaphysique majeure : l'existence réelle et l'existence physique se confondent.
L'hypothèse métaphysique majeure n'est pas prouvable 24. Par définition, elle n'est pas réfutable non plus. (Théorème)
Mes perceptions contiennent (mettre ici la liste de tous les objets, personnes, événements, etc. que je vois). (Constat-définition)
Ces objets, personnes, événements... ont une existence physique. (Théorème)
On s'autorise désormais à utiliser un certain nombre de termes que nos perceptions nous apportent (société, autres individus...), en gardant à l'esprit que l'on se réfère à l'existence physique
La théorie la plus simple qui décrit toutes mes sensations25 est à peu près compréhensible26. (Conjecture)
On dit qu'une théorie scientifique est réductible à une autre si son monde physique est contenu dans celui de la seconde et si ses hypothèses, une fois rapportées au monde physique de la seconde, se déduisent de celle de la seconde27. (Définition)
Toutes les théories scientifiques actuellement utilisées sont réductibles à la physique. En particulier, le monde physique est le monde physique de la physique. (Conjecture)
Une théorie est dite englobante si son objet est l'ensemble des perceptions. (Définition)
La théorie physique actuelle peut être rendue englobante et achevée avec des extensions mineures de ses hypothèses et une extension mineure de ses paramètres. (Conjecture)
Il y a une partie de mes perceptions qui recopie28 ma volonté ; il y a une partie une partie de mes perceptions qui recopie mon système cognitif. Cette propriété est appelée conscience29. (Constat-définition)
Je suis dit posséder le libre-arbitre (version faible) s'il existe un comportement30 qui, dans toute théorie ayant (entre autres) mes comportements pour objet, est conséquence tautologique de l'ensemble des hypothèses de la théorie où il apparaît31. Ce comportement est dit absolument libre32. (Définition)
Tout comportement absolument libre est en accord avec la volonté33. (Théorème)
Inexistence du libre-arbitre, version faible : il n'y a pas de comportements absolument libres34. (Théorème)
Problème de l'inexistence du libre-arbitre, version forte 35 : il y a une théorie réductible à la physique actuelle dont l'objet est la perception de ma volonté. (Conjecture)
(Exprimer les propriétés communes aux conceptions courantes de Dieu, et voir dans quelle mesure elles limitent son existence.)
L'esthétique est un truc bizarre. (Constat-définition)
La notion d'impératif (« je dois ») n'a pas de sens. En admettant qu'on puisse classer des actions en deux catégories « bien » et « mal », telle action est dans telle catégorie, et alors ? Si elle est mauvaise et que je l'accomplis quand même ?
Une morale est une procédure (algorithme) qui à certaines situations (parties des perceptions) associe une action particulière dans cette situation. (Définition)
Un but est un couples de situations (A,B) tel que la situation B peut être obtenue par une action à partir de la situation A. (Définition)
Un idéal est un ensemble de buts (Ai,Bi) tels que les Ai sont mutuellement exclusifs. (Définition)
Un but (A,B) est plus ambitieux qu'un but (A',B') si A=A'et si toute action conduisant de A' à B' passe par la réalisation de la situation B. Un but est dit maximal s'il n'y a pas de but plus ambitieux. Un idéal est plus ambitieux qu'un autre si pour tout but du second, il y a un but du premier qui est plus ambitieux. Un idéal est maximal s'il n'y a pas d'idéal plus ambitieux. (Définition)
Une morale admet un idéal (Ai,Bi) si dans chaque situation Ai, cette morale prescrit une action conduisant à Bi. (Définition)
Toute morale admet un idéal maximal36. (Théorème)
Une morale est dite socialement cohérente si l'application de cette morale par un individu n'est pas rendue plus difficile37 par le fait que tous les individus autour de lui appliquent cette morale38. (Définition)
La morale vide (qui ne prescrit rien) est socialement cohérente39. (Théorème)
Théorème de Darwin : les sociétés ont de facto tendance à appliquer des morales socialement cohérentes. Ou encore : toute société appliquant une morale socialement incohérente a tendance à disparaître40 41. (Théorème)
Un individu agissant involontairement rationnellement a spontanément tendance à appliquer une morale socialement cohérente42. (Théorème)