Dans la théorie de la prédiction de Solomonoff (prolongation d'une suite de 0 et de 1 par une méthode universelle donnant forcément à terme la bonne réponse si la suite présente une régularité réelle), il intervient des sous-mesures plutôt que des mesures, ie parfois la méthode répond "cette suite de 0 et de 1, probablement, ne se prolonge pas du tout et s'arrête là" (c'est une situation bien distincte de celle où la méthode répond qu'elle ne peut rien prévoir parce que la suite se prolonge avec égale vraisemblance en un 0 ou en un 1). Cela peut sembler gênant au premier abord, mais l'arrêt signifie simplement, en quelque sorte, que l'objet décrit par la suite est un objet "naturellement complet" qui se suffit à lui-même.
Par exemple, on peut requérir d'une oeuvre d'art qu'elle soit naturellement complète selon ce critère. On peut affiner en calculant la prédiction de Solomonoff à partir de la complexité sachant certaines conventions (par exemples les règles de l'art usuellement admises dans une société, par exemple en musique "se terminer par une cadence"). La théorie de Solomonoff fournit alors un critère pour qualifier une oeuvre d'art achevée.