Recherche d'une méthodologie pouvant justifier une condamnation de certaines personnes, jugées responsables d'actes réprouvés.
Définir la notion de responsabilité par un aveuglement volontaire sur le déterminisme psychologique (la justice n'a pas de sens sans cela).
Supposer 1) des sources de libre-arbitre (individus, dieux...) qui ne sont pas forcément du libre-arbitre absolu, mais dont on refuse de considérer les causes (on dont on ne peut les considérer) 2) un ensemble de faits réprouvés a priori 3) Des lois supposées connues : lois d'évolution du monde ou lois psychologiques ou... (doivent-elles être supposées connues de l'accusé ou simplement du juge ?) 4) Des paramètres imprévisibles par l'accusé, ayant influé sur l'action jugée. On définit alors comme suit la responsabilité d'une des « sources de libre-arbitre » : quand les lois d'évolution qu'il connaît, combinées avec sa décision, aboutissent pour toute valeur raisonnable des paramètres incontrôlables et des décisions des autres sources (qui sont pour l'accusé des paramètres incontrôlables) à une action réprouvée. « Valeur raisonnable » des paramètres : de toute façon, les lois d'évolution elles-mêmes sont connues de manière plus ou moins floue ; on se fixe un seuil en-deçà duquel on considère qu'un événement ne se produit pas (par exemple, on décide de ne pas mettre en cause la responsabilité s'il n'y avait qu'une chance sur un million que la faute se produise, la décision étant prise ; inversement, s'il n'y avait qu'une chance sur un million qu'elle ne se produise pas, etc. On peut prendre pour limite naturelle la probabilité de mourir dans l'intervalle de temps séparant la prise de décision du but qu'on en attend, puisque dans les actions usuelles cette probabilité est implicitement considérée comme nulle).
Justification des sources de libre-arbitre « atomique » (1) : même si nous sommes déterminés, la connaissance de l'existence de l'institution judiciaire fait partie de nos déterminations (cf. aussi article « Pensée de soi ») => nous sommes déterminés en connaissance de cause. Nous avons un contrôle sur nos déterminations puisque l'exercice de notre raison, conscience, est un élément de ces déterminations. Mon moi peut influer mes décisions ; mais je ne peux pas choisir mon moi (cf. Hume).
Pour obtenir différentes morales classiques : distinguer ce qu'on considère qui dépend / ne dépend pas d'un individu (jusqu'ou s'étend le libre-arbitre et donc la responsabilité) ; et parmi ce qui ne dépend pas de l'individu, les injustices qu'on accepte de rectifier.