Recherche de définitions du libre-arbitre compatibles avec le déterminisme.
Hypothèse : si déterminisme, ce déterminisme doit jouer àl'échelle de la décision : je suis déterminé à agir, mais cette détermination, les causes d'une action, sont de niveau conscient ; ce qui ne signifie pas que cette causalité, ce lien soit lui-même conscient, mais que nos décisions sont dictées par des causes que nous connaissons (que nous pouvons connaître), et pas par des causes microscopiques.
Ceci n'est pas incompatible avec le comportement usuel : on a fait un choix, et on essaye souvent de justifier rationnellement ce choix (par le but, le plaisir...) [mais actes gratuits ? ]
Cette hypothèse = hypothèse que les déterminations au niveau du cerveau humain se font à ce même niveau, à peu près indépendamment des détails microscopiques (cf. physique statistique, où on essaye d'expliquer macroscopiquement les données pertinentes macroscopiquement)., = hypothèse que la psychologie a une existence autonome en tant que science, et ne nécessite pas la réduction à la physique des particules. Ceci peut aussi servir de définition du libre-arbitre : les causes qui nous déterminent nous sont internes, et de niveau conscient plutôt que chimico-physique.
Autre possibilité de définition du libre-arbitre : libre-arbitre = le fait qu'on ne peut (de l'extérieur) m'imposer une volonté, que les déterminations de ma volonté me sont internes (même si je ne les contrôle pas). Libre arbitre n'est pas contrôler ma propre volonté (selon quelle volonté ? ), mais le fait qu'une autre volonté ne puisse pas contrôler la mienne. Dans ce sens, le libre-arbitre est valable, avec cependant quelques contre-exemples : la torture, les neuroleptiques... La manipulation ne constitue pas une privation directe du libre-arbitre : manipulation = laisser le sujet se faire librement une opinion à partir d'informations partielles ou erronées (d'où l'impression de libre-arbitre). Ainsi, une décision prise suite à une information mensongère (ou simplement fausse sans préméditation) ne remet pas en cause le libre-arbitre du décideur.
"Vouloir vouloir"="vouloir". Généralement, on peut vouloir désirer (ou vouloir ne pas désirer un plaisir nuisible ensuite), on peut désirer vouloir (qqun de moral peut désirer être immoral, et désirer vouloir être immoral parce que c'est plus facile à vivre [ ? ], mais ne veut pas être immoral) ; si on veut vouloir qqch, on veut cette chose. Ainsi la définition du libre-arbitre comme liberté dans ses volontés est contradictoire (ou bien, origine et choix arbitraire des volontés ? mais en tout cas pas selon une volonté), et la définition comme accord de la volonté avec elle-même est tautologique.
Liberté (+ ou - grande) = accord de notre état avec la volonté que nous en avons. Notre état comprend nos désirs et notre volonté (mais volonté = volonté, point). Pb : doit-on prendre comme définition "quelle que serait notre volonté, état en accord avec volonté", ou "état en accord avec ma volonté actuelle" ? Première solution ® pas de liberté (car il e"xiste des impossibles ; à moins que la volonté ne puisse vouloir l'impossible ? ). 2e solution ® que qqun ou qqch qui n'a pas de volonté (ou qui ne veut pas plus que ce qu'il a) est libre.
Vouloir / désirer : on veut ce qui pense-ton, procurerait le bonheur ou éviterait le malheur, tandis qu'on désire ce qui procure le plaisir ? Ou bien la notion de volonté admet-elle une nuance morale absente du plaisir ?