Beau=ce qui fait percevoir un (nouveau) concept, une émotion liée à ce concept, même si non reconnu comme tel. Cf. Mathématiques, art (belle oeuvre -> "faire passer le message"). Car sensation inhabituelle (au début, l'art est souvent indescriptible, et le reste sans référence à l'expérience de l'interlocuteur) mais pas désagréable (peut-être car favorisante pour l'évolution). Cf. Platon : ce qui fait sentir l'Idée. Ceci est valable pour la genèse de la beauté, mais après, des considérations d'éducation, sociales etc. peuvent entrer en jeu.
-> Toute beauté non ressentie est de la beauté formelle (relative au langage) [même si compréhension formelle aussi].
+modifications d'ordre social (imposant des normes de beauté).
Le concept est souvent créé alors que le formalisme n'est pas encore connu -> impression de beauté. Beauté=concept de l'existence d'un concept concernant qqch, alors que ce concept n'est pas encore connu (ou seulement partiellement connu). Connaissance du concept -> lassitude et perte du sentiment de beauté ? [possibilité difficile de recréer la beauté en simulant l'instant initial de compréhension].
Mais ceci ne remet pas en cause l'existence du concept car idée du concept ne permet pas sa manipulation. Le concept est manipulable par la pensée pure. Beauté=sentiment ressenti quand le concept n'est pas encore connu mais qu'on connaît son existence (ex : illumination subite, solution trouvée mais non explicitée). Le concept est-il postérieur à l'explicitation formelle ? Souvent mais pas toujours (formalisme -> pas ambiguïtés -> concept clarifié). Exemple : création d'une démonstration mathématique, le concept précède le formalisme ; lecture d'une démonstration, le formalisme précède le concept.