(22/05/2002)
Progrès technique => machinisation de l'économie, machines plus rentables que les humains.
Théoriquement cela ne devrait pas poser problème, aucun gain de productivité ne devrait aboutir à ce que certains soient plus malheureux, dans une organisation économique et sociale parfaite. En pratique, si un humain coûte S pour fournir qqch, et qu'une machine coûte S-epsilon, on devrait adopter la machine, et mettre l'humain au chômage en le dédommageant sur la solidarité nationale (on peut bien sûr le former à un autre métier). Pb = temporairement, on doit payer 2S-epsilon au lieu de S-epsilon, mais c'est rentable à long terme (une fois l'humain mort). [Exemples nombreux dans l'histoire, eg apparition des machines à tisser.], d'où le passage sur la solidarité nationale pour l'entretien de l'humain remplacé. En tout cas une bonne organisation économique devrait permettre de ne refuser aucune amélioration objective.
Si un jour toutes les tâches humaines peuvent être mécanisées : si cela provient d'un système capitaliste (propriété privée des moyens de production), alors des humains possèderont ces machines, héréditairement, pourront en racheter etc., ne travailleront pas mais toucheront plus d'argent que d'autres, et ceux qui ne possèdent pas de machines seront totalement sans ressources. C'est ce vers quoi on tend.
On peut imaginer aussi un système basé sur l'invention de nouvelles machines (la propriété de ces machines ne valant plus grand-chose) ou l'amélioration de machines existantes, où chacun serait rémunéré selon les améliorations qu'il apporte (soit par une autorité centrale soit par un marché où chacun vendrait ses innovations aux possesseurs de machines [mais ce derier modèle pose tous les problèmes de la propriété intellectuelle : si on diffuse l'idée, rien n'empêche tout le monde de l'appliquer ; si on la vend avant de la divulguer => pb de confiance]). Ce système "économie de l'information" n'a pas de sens si l'optimisation des machines peut elle-même être automatisée...
Le système rationnel serait sans doute un système de type "communiste" pour les machines : de chaque machine selon ses moyens de production à chaque machine selon ses besoins pour la production, cette production est ensuite répartie uniformément entre les humains. Dans ce système la propriété des machines est collective.