Dans certains cas, la publicité est aberrante : par exemple, quand elle n'est menée que dans le but de réorienter un marché déjà développé vers telle ou telle entreprise (ex : les lessives...), elle équivaut globalement à une consommation d'argent qui ne crée aucune richesse nouvelle (d'autant plus que les surenchères publicitaires en réduisent l'efficacité pour l'entreprise) sans aucune création de richesses (mais elle reste évidemment rentable pour une entreprise particulière). Ceci ne se produit pas si la publicité a un but informatif (créer de nouveaux besoins, ou informer les clients de la manière de satisfaire des besoins existants), ce qui implique en général qu'elle soit plus ciblée, et qui en représente actuellement une faible proportion.
Même pour les nouveaux produits (seul cas où la publicité est utile), les entreprises ayant les moyens de faire de la bonne publicité sont celles qui sont déjà bien implantées, avec un bon réseau de distribution, et celles qui offrent le moins de nouveaux produits (étant le moins soumises à la concurrence).
On peut répondre que même pour des produits anciens, la publicité crée une image de marque, source de satisfaction du consommateur. Mais cette satisfaction ne s'accompagne d'aucun progès objectif, ou plus exactement le bien-ête d'un consommateur (celui qui a la "bonne" marque) s'accompagne d'un mal-être d'un autre consommateur (celui qui achète une marque socialement moins bien connotée) : le gain de bien-être se fait "à somme constante" (cf. jeux à somme nulle), alors que lors d'un progrès "objectif" (nouveau produit, produit plus efficace), tous les agents économiques peuvent être simultanément gagnants.