Causes usuelles du fait qu'un produit est fabriqué à un coût moindre à l'étranger :
1) Les conditions de productions y sont objectivement plus favorables (climat...). Rationnellement, on doit alors abandonner, sauf à considérer les risques de fragilité accrue par la spécialisation.
2) Le pays est moins développé -> salaires plus bas. Alors, taxer ses produits nous arrange mais n'aide guère le pays en question. Si on se refuse à taxer ces produits, plusieurs solutions : ne rien faire (ce qui équivaut à faire supporter la différence de coût par les producteurs nationaux), ou subventionner les producteurs nationaux (coût supporté par l'impôt, par solidarité nationale), ou encore : taxer les produits étrangers de manière à égaliser les prix, mais reverser la taxes aux producteurs étrangers.
Ce dernier sustème équivaut à forcer les consommateurs à acheter au prix fort, mais à l'avantage, au moins, de profiter au pays pauvre. De plus, dans ce dernier cas, le coût est supporté par les consommateurs des produits en question, et non par al solidarité nationale, ce qui semble plus logique (et fait baisser les charges de l'État). Dans les deux dernières solutions, les prix s'harmonisent, mais à des niveaux différents.
Cependant, reverser les montants de la taxe aux producteurs étrangers ne les incitera pas à augmenter leurs normes sociales, même si cela aide leur développement (puisqu'ils reçoivent la même chose). Si le but est à la fois d'aider le pays à se développer économiquement, et d'y développer des normes sociales, il faudrait (dans le cadre d'une taxation reversée au pays)que la taxe sur ces produits étrangers fabriqués à faible coût salarial soit telle que le prix final soit légèrement plus élevé que le prix des producteurs nationaux, et que le reversement de la taxe aux salariés étrangers soit inférieur à leur différence de revenu d'avec les producteurs nationaux, de manière à ce qu'ils aient encore intérêt à revendiquer des hausses de salaire.